En (s)avoir plus

Créative et expérimentatrice depuis toute petite, j’ai eu la chance petite, de fréquenter deux ans l’American Center, puis s un atelier de terre et céramique dans le le Ve arrondissement pendant 3 ans. Les ateliers de nu de la Ville de Paris, un bac « Arts Plastiques », une mise à niveau d’arts appliqués, un demi-DEUG d’histoire de l’art, l’atelier de nu Nicolas Fortin, puis une alternative un peu folle : École du Louvre ou Beaux Arts !
Je pars à Tourcoing. Je préfère l’exil volontaire vers le Nord et quitter le cocon. Je passe fièrement mon diplôme option art et même major de ma promo en 2021, puis le CESAP en 2002 où je me spécialise en vidéo. Je ne passe pas mon diplôme de fin de cursus car on me propose d’être assistante monteuse – ça ne se refuse pas – en intermittente du spectacle, puis monteuse jusque chargée de post-postproduction. Je laisse mes pinceaux de coté, enfants et audiovisuel occupant largement mes journées. Je reviens peu à peu à la peinture et au dessin en 2012, suite à un voyage à Venise où j’achète par hasard dans une droguerie des pigments jaune.

Ô jaune que j’aime

La couleur c’est la pâte que je fabrique, le temps de sa préparation, l’échauffement cérébral avant le premier geste, sans connaître encore l’intention qui me prendra au fur et à mesure de mes mouvements.
Choisir la palette de départ, l’étape préliminaire, la mise en condition de soi, trois couleurs généralement : pigment, caparol, liant ou médiums divers selon brillance ou matité, gesso, eau, glacis pour de la transparence parfois. Chaque étape des préparations compte dans cette mise en place et la projection de ce que je vais peut-être tenter de poser sur la toile.
Ouvrir le pot du pigment, en prendre délicatement avec le couteau à palette, se penser alchimiste pour obtenir l’intensité de la couleur désirée, rendre le tout homogène ou non, envisager graduellement au cours de ce processus les possibilités.
La couleur ouvre les horizons, elle provoque la rétine. Elle invite autour et sur la toile, l’œil, le geste, le souvenir, le non-dit, l’inconnue, l’espérance et ma sincérité.
La couleur, c’est l’émotion quand mon geste voudrait de la lumière et des sentiments. C’est l’abandon de la forme au profit du ressentie. La couleur est « l’éprouvemment » de l’instant que je dépose sur la toile.

l’adresse de cette boutique : La Beppa, Salizada San Francesco 3166, à Venise donc.

Je n’ai exposé que chez des particuliers et mes peintures leurs sont prêtées ; exposer créée un paramètre mercantilisant auquel on ne pense pas forcément, mais on me demande donc réguilèrement le prix de mes toiles. L’estimation d’un tableau comprend : le matériel (support, taille, matériaux, pigments, pinceaux, espace de création…), une partie du temps passé, ma formation ainsi que tous mes ressentis, mes émotions et mes réfléxions, éventuellement un encadrement et son système d’accroche soit à partir de 600 €. Pour les photographies, je fais appel à un laboratoire, donc les prix sont ajustés à la commande (ex : tirage sur aluminium en 100 x 70, avec châssis rentrant pour accrochage : 350 € hors acheminement).